Plongée à Tahiti : tombant et failles, Arue Pomare 2/6


Le tombant le long du récif, côté océan, se situe dans la baie de Matavai (côte Est de Tahiti).
Deux failles étroites, de 20 mètres de long, s'étendent jusqu'à une profondeur de 30 mètres et forment deux brèches dans le plateau corallien.

plateau tombant

Le tombant d'Arue et Pomare, on ne s'en lasse pas, chaque plongée faite sur ce site est différente, bien sûr l'on rencontre dans des endroits bien définis les "habitués"(poissons) comme les nasons (une vraie escorte).

nasons nas

Toujours à la même place, l'anémone accrochée sur la parois du tombant, ayant comme locataire le poisson-clown, une parfaite entente !!!
(vous pouvez revoir ce chapitre en cliquant sur le poisson-clown).

clown poisson


Les failles, bien mystérieuses avec leurs nombreuses crevasses et anfractuosités dans lesquelles se cachent de nombreux poissons ....

ecureuil poissoldat

Photo gauche ci-dessus : poisson-écureuil à queue blanche, rarement à découvert pendant la journée, le poisson-écureuil évolue seul ou en petit groupe à la périphérie immédiate des cavités. Il ne s'en éloigne qu'une fois la nuit venue pour errer près du fond à la recherche de petits poissons et crustacés dont il se nourrit.
Photo de droite ci-dessus : poissons-soldats, les deux suivantes également avec le poisson-harpe.

soldat harpe

Les poissons soldats appelés également myripristis aux gros yeux, comme chez les poissons-écureuils, la présence de grands yeux témoigne d'une activité essentiellement nocturne.
Le jour, les poissons-soldats se rassemblent en groupe dans les cavités des récifs avec d'autres espèces. Ils s'aventurent en pleine eau la nuit pour se nourrir de larves de crustacés.
Dans le groupe de poissons-soldats : le poisson-harpe, comme chez toutes les espèces nocturnes, les yeux sont grands.
Ils vivent de manière sédentaire le long des tombants. Grottes et failles leur offrent des zones de pénombre dans lesquelles ils se regroupent pendant la journée avec d'autres nocturnes. La nuit, ils se dispersent pour s'alimenter : zooplancton, petits invertébrés et petits poissons.


Les poissons porcs-épics aussi appelé diodons avec leur corps globuleux et leur gros yeux ont le même aspect "pataud" que les canthigaster et tétrodons. Ils en diffèrent par la constitution du bec, composé de deux plaques dentaires(une par mâchoire) au lieu de quatre, et surtout par la présence de nombreuses épines sur la tête et le corps. Ces épines sont saillantes, rigides, et même érectiles chez le genre Diodon (seul genre présent en Polynésie Française).

epic diodon

Photo de gauche : poisson porc-épic, à droite le Diodon taches noires, présents tant dans les lagons que sur la pente océanique mais toujours à proximité d'un abri.
Ils dorment le jour dans les cavités et sous les surplombs, ils ne sortent que la nuit pour se nourrir de crabes, gastéropodes, coquillages et oursins. Leurs puissantes mâchoires leur permettent de broyer aisément des invertébrés à carapace dure. Comme chez les tétrondontidés, l'épiderme et les organes internes des diodontités contiennent un violent poison, la tétrodotoxine (un peu moins chez les poissons porcs-épics), elle ne constitue pas d'ailleurs leur seul moyen de défense. Le plus efficace, est leur aptitude à se gonfler d'eau(ou d'air) en cas de danger. Ils prennent alors l'apparence d'une boule rigide entièrement hérissée d'épines en mesure de dissuader l'adversaire.

Ci-dessous : tétrodon étoilé et tétrodon jaune moucheté.

etoile jaune

Ces poissons fréquentent les reliefs et ont des nageoires souples qui leur offrent plutôt mobilité que vivacité. En situation de défense ou de stress, le tétrodon on l'appelle aussi poisson-ballon, gonfle rapidement (double de volume) en absorbant de l'eau.
Leur régime alimentaire est très éclectique. Ils consomment une grande variété d'algues et de petits invertébrés benthiques (crustacés, coquillages, éponges etc. ) broyés par de fortes dents qui ont fusionné en plaques saillantes (deux par mâchoire, différent chez les Diodons, une par mâchoire).
Les tétrodons comme les canthigasters produisent un des plus puissants poisons naturels (la tétrodotoxine), lequel est concentré dans l'épiderme et les organes internes. Si ce poison n'est pas systématiquement dangereux pour les prédateurs marins, il est en revanche presque toujours fatal aux humains et animaux terrestres.
Cependant ce poisson est assez couramment consommé en Polynésie et il est surtout très apprécié au Japon où il constitue un mets de premier choix appelé "fugu"( cliquez), que seulement les cuisiniers de renom peuvent préparer.


Poisson-pincette (photo de gauche) que l'on rencontre souvent dans les cavités et surplombs.
Son museau hypertrophié lui permet de prélever sa nourriture (petits invertébrés, œufs de poissons, hydrozoaires) au plus profonds des recoins.

pincette chaetodon

Photo de droite : deux chaetodons réticulés, généralement en couple, ils affectionnent les tombants , les récifs frangeants et les zones coralliennes riches. Alimentation : polypes de coraux.


La perche à bordures jaunes, famille des lutjans (une centaines d'espèces dans le monde).

perche lutjans

Son corps est jaune argenté, sa tête dépourvue d'écailles, la partie antérieure de la tête est rosâtre. Ses nageoires dorsale et caudale sont de couleur lie-de-vin et frangées de blanc ; les autres sont jaunes.
Alimentation : poissons, crustacés, holoturies, céphalopodes (mollusques dont les pieds (tentacules) sont insérés dans la tête autour de l'orifice buccal. ex : poulpe, pieuvre, calmar etc.).


Les photos en plus grands formats sont dans la galerie photos (lien sur la droite) : tombant et failles Arue-Pomare n°2

A bientôt pour d'autres poissons .... suite dans le prochain récit : 3/6


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