Comme je vous l'ai écrit à la fin de mon premier reportage, je vous emmène en promenade à travers la végétation du motu jusqu'à la plage côté océan.
La végétation est plus dense, l'éclaircissement se fera petit à petit, cela ne nous empêche pas d'y pénétrer et de faire connaissance de toute cette flore et verdure. Le substrat à l'intérieur du motu est composé d'un peu de terre, de sable, graviers et autres cailloutis coralliens. ␣En bordure du motu, pas de terre, essentiellement du sable et cailloutis de coraux, le sol particulièrement pauvre et salé a donné lieu au développement d'espèces très caractéristiques.␣ Voici quelques arbres, arbustes et fleurs adaptés au sol du motu.
De très belles fougères se dressent au pied des arbres ...
Le Pandanus "Fara" est présent dans l'intégralité des îles de Polynésie française. Avec ses racines échasses, il peut atteindre 12 m de hauteur.
Feuilles étroites disposées en spirale, pouvant atteindre 2 mètres de longueur, dotées d'épines sur les bords.
Fleur emblématique de la Polynésie française, la Hinano, dont une célèbre marque de bière locale a emprunté le nom. La fleur du pandanus est très odorante. Son fruit et sa fleur entrent dans la confection des couronnes.
Le fruit du pandanus est composé de plusieurs dizaines de drupes.
Quelques drupes tombés au sol.
Le Tafano Guettarda specia, est un magnifique arbre très commun sur les atolls de Polynésie. Son bois est utilisé en ébénisterie. Ses fleurs sont très parfumées, mais elles ont une durée de vie très courte et ne supportent guère le soleil. C'est donc le soir ou un peu avant le lever du soleil que l'on peut mieux profiter de leur parfum.
Les fruits, des drupes ovoïdes ne sont pas comestibles et n'ont pas d'usage.
La flore halophile : végétation qui supporte sans mal le soleil, le vent, mais aussi et surtout le sel.
Atoto (Chamaesyce atoto), une autre euphorbe en forme de petit buisson (moins de 50 cm). Elle se rencontre dans tous les milieux salés. Les petites fleurs blanches sont toujours très nombreuses.
"Fleurs du sel" : Suriana maritima (o'uru).
"Fleurs du sel" : les fleurs de naupata Scaevola sericea sont typiques, avec leur demie corolle en forme de main.
Tahinu Tournefortia argentea, arbre au tronc parfois tortueux. Souvent placé le plus en avant face à l'océan, vivant véritablement dans un univers salé.
Petites grappes de boutons floraux.
L'inflorescence : nombreuses petites fleurs blanches, serrées les unes contre les autres.
Cette plante est aussi appelée "faux tabac". Ses feuilles fournissent un remède contre les piqûres de poisson pierre.
Les petites grappes de fruits de 3 à 6 mm, jaunâtres, sont consommées par les oiseaux.
"Fleurs du sel" : Miki miki Pemphis acidula, petit arbuste aux petites fleurs blanches typique des motu coralliens.
Nous voici sur l'autre côté du motu, face à l'océan. Tiare nous attend, elle aime se balader.
Les jeunes cocotiers ne demandent qu'à grandir ...
Tiare a trouvé son "ballon coco", mais elle ne veut pas le lâcher !
Quelques photos du littoral du motu Ome côté océan.
Sable, platier corallien et récif-barrière.
Chevalier errant, oiseau migrateur, se nourrit d'invertébrés aquatiques (crustacés, vers marins).⬇
Comme vous pouvez le voir, avant le récif-barrière, on peut profiter de la baignade, masque-tuba en toute tranquillité.
Tiare, nous suit ....
Elle aussi profite de l'eau et s'amuse à attraper tout ce qui bouge !
De notre côté, nous avons mis nos palmes, masque et tuba et nous partons pour une petite exploration de la faune sous-marine.
L'oursin à doubles piquants se rencontre dans les lagons, les pentes externes et les passes. La journée il reste caché sous les coraux ou les anfractuosités et sort la nuit. il se nourrit principalement d'algues, mais devient de plus en plus carnivore (éponges, coraux mous et durs) au fur et à mesure qu'il vieillit.
Poisson papillon vagabond très présent en Polynésie française. Il erre dans les récifs coralliens (lagons, platiers, pentes externes). Il se nourrit d'invertébrés (anémones, polypes, vers, crustacés) et d'algues.
⬆ Massif de Porites, celui-ci est de couleur jaune, d'autres sont de couleur rose. ⬆ ⬇
⬇Le corail de feu est facilement reconnaissable par sa couleur jaune avec les extrémités beaucoup plus vives. Attention ! ne pas le toucher car, le simple fait d'effleurer cet hydrocoralliaire déclenche les cellules urticantes qui provoquent une vive douleur immédiate. Des plaques rouges apparaissent ensuite et les démangeaisons peuvent durer plusieurs jours.
Poisson-papillon côtelé du Pacifique, on le rencontre dans les récifs coralliens (lagons, pentes externes), de la surface à 20 m de profondeur. Il se nourrit uniquement de polypes des coraux durs.
Retour à la pension ...
Mais, Tiare en a décidé autrement, et pour cause ! devinez ? il n'y a qu'à regarder la suite en photos.
Pauvre crabe, il n'a pas résisté !
L'entrée du chemin, il nous mène côté lagon, d'ailleurs on aperçoit sur la photo un peu de bleu et la montagne de Bora Bora
En fin de journée, les Bernard l'ermite sortent, mais au moindre bruit, ils rentrent dans leur coquille. Vous trouverez deux reportages sur le Bernard l'ermite, cliquez sur les liens : Bernard l'ermite terrestre en Polynésie française 1/2 et Bernard l'ermite terrestre 2/2
Gros Bernard l'ermite, j'ai attendu longtemps, sans faire de bruit, mais rien, pas un petit mouvement de pinces.
Alors je l'ai ramené sur la terrasse de notre bungalow, en espérant qu'il allait enfin sortir, mais non ! Le lendemain, il n'était plus là ....
À bientôt, lien pour le tour de l'île de Bora Bora en pirogue
Suite à un incident sur mon site, je n'ai pas retrouvé tous les commentaires concernant ce deuxième reportage, je suis désolée.
1 De Marithé -
Le jeudi, mars 28 2013, 07:14 par Marithé
Mon Dieu que c'est beau tout ça , toute une flore qui m'est inconnue à part le pandanus. La dernière photo suscite le rêve. Un superbe reportage. Bises
2 De siratus -
Remarquable reportage, Marie-France. Merci. Gros bisous