Cinq jours de vacances avec Gaëlle à Rangiroa, notre séjour est surtout réservé pour la plongée sous-marine.
Nous arrivons dans la matinée à Rangiroa, notre hôte, Norbert de la pension Tevahine Dream, nous attend avec le collier de fleurs. Avant de nous rendre à la pension, Norbert nous fera découvrir le village d'Avatoru avec un arrêt sur le quai.
Le soleil n'est pas au rendez-vous ! la grisaille n'empêche pas les raies pastenagues de venir, elles savent que les pêcheurs nettoient les poissons et donnent les déchets, mais là, nous ne sommes pas des pêcheurs et nous n'avons rien à leur donner !
Au loin, nous apercevons un petit îlot sous les nuages, la pluie ne va pas tarder, quelques gouttes se font sentir.
Voici quelques photos de notre bungalow de Tevahine Dream et de son environnement, tantôt avec le soleil, tantôt avec la pluie et le vent ...
C'est Norbert qui construit ses bungalows, le nôtre venait juste d'être terminé, il s'ajoute aux trois bungalows déjà existants. Chaque détail reflète la nature : coraux, sable, bois flotté, coquillages, tapis tressé en pandanus, bref, lorsque nous pénétrons dans le bungalow c'est l'émerveillement.
J'ai apprécié le livre sur Jacques Boullaire Je suis allée à une exposition de ses œuvres à Punaauia
Depuis la terrasse, la vue est superbe, le lagon aux bleus qui varient suivant les profondeurs ; l'eau en bordure de plage presque blanche couvre le sable de corail, puis elle devient turquoise, mais aussi bleu outremer et bleu-noir (eau profonde) du large. Le ciel donne également une autre couleur à l'eau qui peut prendre, par exemple, des tons turquoises presque fluorescent avec un ciel très sombre. Les photos prises à différents stades le montrent bien.⇓
Vol en groupe de Noddis noirs, ils se nourrissent de zooplancton, de petits poissons et de céphalopodes piqués près de la surface à la suite de plongeons brefs et peu profonds. Les captures se font de jour et le plus souvent en groupes. ⇓
Nous retrouvons le petit îlot sous un ciel bleu et un lagon agité mais bleu ... ⇓
Beaucoup de vent pendant notre séjour ...
⇓Au loin, c'est la pluie, d'ailleurs elle arrive vers nous à la vitesse grand V . Pas de chance pour les touristes débarqués du navire de croisière (que l'on devine à peine sur la photo), les activités sur le lagon ont été annulées à cause du mauvais temps.⇓
Au retour de plongée en fin d'après midi, depuis la terrasse, j'ai longuement observé les allées et venues de l'aigrette sacrée (Egretta sacra). Ne pas confondre cet oiseau avec le Héron strié (Butorides).⇓
Grand échassier présentant trois types de plumages différents. Les plus communs sont, soit d'un blanc pur, soit entièrement gris sombre. Il existe un plumage blanc moucheté de gris, cela reste rare.
Les Aigrettes blanches sont plus fréquentes aux Tuamotu où le sable est clair alors que les grises dominent dans les îles volcaniques.
L'espèce est présente dans tous les archipels de la Polynésie française.
Oiseaux limicoles, les aigrettes chassent les petits poissons et crustacés qui composent l'essentiel de leur régime alimentaire. Au menu elles complètent aussi avec des lézards et des insectes.
⇓Un autre oiseau limicole, le Chevalier errant (Tringa incana), présent dans tous les archipels de Polynésie. Cet oiseau séjourne essentiellement en Alaska et au Nord-Ouest du Canada pendant l'été boréal (de juin à août) où Il se reproduit. Avant l'arrivée des grands froids, il part hiverner sous les tropiques de septembre à mai. Les juvéniles arrivent en même temps que leurs parents. Contrairement aux adultes, ils resteront sur place pendant l'hiver austral qui suivra. Il est donc possible d'observer des Chevaliers errants tout au long de l'année en Polynésie française. (source : Oiseaux du fenua, Tahiti et ses îles, d'Anne Gouni et Thierry Zysman).
Il court le long des rivages et capture ses proies en donnant de rapides coups de bec dans le sable humide. Il consomme des petits poissons et crustacés, mollusques marins et terrestres, insectes. Mais aussi de débris végétaux et lézards.
Le Chevalier errant que j'ai pris en photo est non reproducteur car son plumage est uniformément gris foncé avec le dessous du corps blanc. Le plumage reproducteur est plus rare. Il a alors les joues, la gorge, la poitrine et les flancs striés de gris sombre.
⇓ Le Pluvier fauve (Pluvialis fulva), originaire d'Amérique du Nord, il réside en Alaska et en Sibérie pendant l'été boréal puis hiverne pendant l'été austral en Asie du Sud-Ouest, en Nouvelle-Zélande, en Australie et dans les îles du Pacifique Sud. Présent dans les îles de Polynésie française.⇓
Le Pluvier fauve des photos est un non reproducteur.
Deux livrées sont observées en Polynésie. Les individus en plumage non reproducteur ont le dessus du corps brun ponctué de taches blanches, rousses et fauves. Le ventre est beige à blanchâtre. Les individus en plumage reproducteur ont les joues, la gorge, la poitrine et le ventre noirs bordés par une épaisse bande blanche.
Le Pluvier fauve se nourrit au sol ou en eau peu profonde de petits crustacés, mollusques marins et terrestres, insectes. Il complète son régime alimentaire par des graines et des baies.
Lors de mon séjour aux îles Gambier, j'ai rencontré et pris en photo le Chevalier errant et le Pluvier fauve au plumage reproducteur (un reportage est prévu sur Mangareva, archipel des Gambier, après celui de Rangiroa).
Les "fruits et les fleurs du sel".
La flore halophile ou végétation qui supporte sans mal le soleil, le vent, mais aussi et surtout le sel. Sur les atolls, les plantes ne poussent que sur du corail et sont capables de supporter les contraintes d'un milieu salé.
⇑Regardez cette fleur du Calotropis, ne vous fait-elle pas pensez à l'Edelweiss ? fleur mythique des hautes montagnes qui pousse à l'état sauvage idéalement à une altitude de 2 000 à 3 000 mètres, vent, neige et température glaciale. On peut dire qu'elle vit dans un milieu extrême comme la fleur du Calotropis qui vit aussi dans des conditions particulièrement difficiles, soleil, vent et sel. Bon, la température climatique est bien différente dans les deux cas !
⇑Originaire d'Inde et d'Afrique tropicale, cet arbuste est très présent en bord de mer sur des sols sableux et coralliens assez pauvres.
Les fleurs de Calotropis doivent être manipulées avec soin, car la sève de l'arbuste, un suc laiteux, est toxique.
La fleur est recouverte d'un léger duvet velouté, un peu comme l'Edelweiss. Elle existe en rose pâle légèrement mauve et en blanc argenté.
⇓Tãfano, Guettarda speciosa, arbre magnifique et très commun sur tous les atolls de Polynésie française. Avec son bois, on fait les pilotis et charpentes les plus traditionnelles et les plus solides des Tuamotu. Il resiste fort bien aux attaques des termites et à la pourriture.
⇓Les fleurs blanches du Tãfano, ne s'ouvrent que le soir pour tomber au matin, elles sont très parfumées.
⇓Le fruit du Tãfano, drupe ovoïde ne sert que dans les préparations médicinales traditionnelles et ne sont pas comestibles.
⇓Arbuste très connus des atolls, le Suriana maritina souvent appelé Miki miki jaune, on le confond avec le vrai Miki miki, Pemphis acidula des motu coralliens aux petites fleurs blanches.
⇓Arbre "raisin de mer", Coccoloba uvifera, très adapté aux sols pauvres, il se contente des bords de plage et s'accommode parfaitement d'un sol salé.
⇓ Minuscules fleurs du raisinier.
Les grappes du raisin de mer sont formées de petites sphères allant du vert-jaune au rougeâtre.
Les fruits ont un goût plutôt acide.
Moment de détente, et oui ... la balançoire n'est pas que pour les enfants !
Il est 17h30, le soleil ne va pas tarder à se coucher ...
Tout va très vite, il est plus de 18h, le soleil se cache derrière les nuages, les couleurs du ciel changent au fur et à mesure que les nuages se dispersent.
Coucher de soleil sur le petit îlot.
En attendant l'heure du dîner, lecture ...
À la pension Tevahine Dream, les petits déjeuners et les dîners sont servis autour d'une grande table avec Norbert et Thildy et les autres vacanciers.
Les petits déjeuners sont différents chaque matin et copieux. Quant aux repas du soir, avec Norbert comme cuisinier et Thildy aux desserts, il y en a autant pour les yeux et les papilles. La présentation des plats et desserts est digne des grands restaurants.
Le prochain article sera consacré à la plongée sous-marine dans la passe de Tiputa et d'Avatoru de Rangiroa.
1 De JO TOURTIT -
C'est super accueillant chez Norbert +++
Malgré le mauvais temps, tu nous as régalés de si belles photos dont ce coucher de soleil somptueux, ces fleurs du Calotropis qui font penser à de la porcelaine, ces raies, ces oiseaux inconnus pour nous (sauf l'aigrette blanche ou alors c'est sa jumelle). .......
Un beau séjour avec votre fille ...
Gros bisous Marie-France et à bientôt.
2 De Marithé -
Que c'est beau et paradisiaque.
Vous deviez être vraiment bien dans cet endroit.
Beaucoup de plantes me sont inconnues.De très belles photos qui font rêver
Bisous et bonne journée
3 De gaelle -
que des bons souvenirs... en revanche, euh le dernier choix de photo sur le canapé c'est moyen maman!!!
gaelle
4 De JO TOURTIT -
Une pensée, un bisou et l'envie de revoir ce ciel gris qui donne à la mer agitée cette couleur émeraude toute particulière !
5 De JO TOURTIT -
Pas de nouvelles bonnes nouvelles !
A très bientôt et gros bisous.
6 De Laurence -
Ça me semble bien sympa chez Norbert,je retiendrai le nom on ne sait jamais!!
Profite bien. Je te mail. Bises.
Laurence
7 De siratus -
Je rêve de votre île et de sa nature sauvage. Ton reportage est très instructif. L'adresse de Norbert est à retenir, au cas où... un jour peut-être...
Merci de ce partage, Marie-France.
(A Kembali, ma hutte est beaucoup plus rustique ! La cuisine aussi -pas de cuistot/Chef- puisque le poisson cuit sur un brasero, quand il ne pleut pas.)
Gros bisous
8 De Melly -
de bien belles images -
la seule fois où j'étais à Rangi, toujours mauvais temps pour les sorties plongée (non, je n'en fais pas moi-même)
contente te retrouver sur la blogosphère - (toujours pas de newsletter ? - je vais regarder mieux)
BreizhBizz
9 De Marithé -
C'est vraiment génial cet endroit et cela me laisse rêveuse.
J'imagine les dégâts causés par le bateau de croisière qu'on voit au loin s'il avait échoué près des coraux.
Bisous