Tout au sud de l'île, regardez sur la carte, Naairoa est en prolongement du Makatea de Paparai, jusqu'à la pointe Matonaa.
Pour arriver au pied du Makatea, nous empruntons un petit chemin sans issu, qui nous mène à l‛extrémité du district et au début du Makatea de Paparai, cette falaise verticale qui limite de façon hermétique le district de Paparai, lui interdisant tout contact avec l‛océan. La piste, dans sa première partie, longe les contreforts de ce Makatea.(source Le Manotel)
Sur la droite, quelques pierres levées, vestige d‛un marae. Selon les Rurutu, il serait le plus ancien de l‛île, mais la tradition orale a conservée bien peu de choses sur ces pierres ⇓.
Entre la falaise et l'océan, une petite plaine côtière entretenue par quelques vaches et cochons. ⇓
Nous voici arrivés au bout de la piste, la falaise surplombe la plage et l'océan.
Les laves du volcan de Naairoa ont recouvert les falaises calcaires, transformées en karst. La pluie et les embruns ont ensuite sculpté ces falaises.
Le lapiaz, est une formation géologique de surface dans les roches calcaires créée par le ruissellement des eaux de pluie qui dissolvent la roche. Ce type de sol, déchiqueté, aux aspérités coupantes lorsqu'il s'agit de calcaire dur, est sillonné de nombreuses rigoles, fissures et crevasses de taille variable, dont certaines peuvent atteindre plusieurs mètres. La roche est également souvent perforée, donnant à voir en surface les mécanismes karstiques qui président ailleurs au creusement des grottes, avens et autres cavités naturelles. (source : Le Manotel )
Comme vous le voyez, la végétation arrive à pousser, comme ce pandanus. ⇓
Aigrette sacrée, grand échassier présentant trois types de plumages différents (blanc pur, gris sombre ou blanc moucheté (rare). Elle est présente et nicheuse dans tous les archipels de la Polynésie française.
Pas du tout impressionnée par les vagues !
Naairoa ⟹ Narui, toujours au sud de Rurutu, les calanques de sable blanc, trou du souffleur, je vous laisse admirer ...
Repos de quelques instants pour Gérard et Yves ...
Grande plage de Narui ⇓
Le trou du souffleur, plage de Narui. Le niveau de l'océan, bien plus haut ce jour là, nous n'avons pas vu l'eau jaillir.⇓
Dans la descente, filtre et bassin de décantation de la station qui dessert l‛eau aux districts de Narui et Naairoa. Tout en bas, sur la droite, une piste vers l‛océan. Elle mène à la grande plage de Narui, au lieu-dit Pupu‛i. La rivière a été détournée pour la réalisation de la piste. Bilan, la petite passe se referme. La passe c‛est l‛accès à l‛océan. Elle naît de la rivière qui éverse son eau douce et plus fraîche, ralentissant les formations coralliennes. Mais bien souvent, pour les besoins de la tarodière qui consomme beaucoup d‛eau ou comme ici pour le tracé d‛une piste, on limite le débit et le corail reprend ses droits obligeant l‛homme à dynamiter les passes navigables tous les dix ou quinze ans. La passe de Pupu‛i disparaît lentement sous les formations coralliennes créant des poches d‛air qui se remplissent d‛eau au gré des houles. Eau qui jaillit sous forme de geysers en fonction du niveau de l‛océan et de la force de la houle. (source Le manotel, Narui)
Voici une photo du trou du souffleur prise lors de notre premier séjour à Rurutu, en mai 2005 ⇓
Nous quittons la plage de narui par une petite piste.⇓
De Narui à Avera par la piste.
L'orchidée palmier, Spathoglottis pacifica, fleur de basse et moyenne altitude.
Forêt de pins des Caraïbes, tous sont recouverts de lichens. Les spécialistes considèrent aujourd'hui ces végétaux comme d'intéressants indicateurs de pollution. Le lichen ne parasite pas les arbres sur lesquels il se développe.
Changement de district, nous laissons derrière nous Narui et entrons dans le district d'Avera par la piste. (regardez la carte)
Plantation d'ananas et orangers.⇓
Plantation de taro et bananiers.⇓
La baie d'Avera, le ciel est très sombre, il n'est pas loin de 17 heures.
Le rocher Oe’o.⇓
A Rurutu, la tradition orale est resté très vivante et nombreuses sont les légendes qu’on y raconte encore, même si la télévision remplace lentement, comme ailleurs, les longues soirées de tressage.
À l’extrémité sud du village, une énorme rocher est planté là, isolé en bord de mer. On raconte qu’il y a fort longtemps, le roi de Rimatara était jaloux des hautes falaises de Rurutu, son île culminant à moins de 90 mètres d’altitude. Il invoquera les dieux qui lui donneront une nuit pour venir s’approprier d’une falaise de l’île avec ses guerriers. Enfin il aura son observatoire. Ils débarquent dans la baie d’Avera, coupent un morceau de falaise et le traîne jusqu’à la plage pour l’embarquer sur leurs pirogues. Mais une femme d’Avera, une guerrière, est réveillée par le bruit du rocher que l’on traîne. Seule contre tous, elle imite le chant du coq, pour faire croire au lever du soleil. Fuyant l’île, les Rimatara laissent leur pan de falaise sur la plage. Le rocher Oe’o est encore en place aujourd’hui.
Et certains de conclurent : c’est depuis ce jour que les coqs, trompés sur l’heure, chantent à toutes heures. (source : Le manotel, Avera).
Avera, les tarodières.
Jeunes plants de taro pour le repiquage. ⇓
La culture du taro, base de l'alimentation sur Rurutu : frites, légume, gâteau, poe, glace et oui !! et très bon. Tout est utilisé dans le taro, le tubercule se cuisine comme la pomme de terre et les jeunes feuilles du taro appelées fafa accompagnent de nombreux plats.
Les hommes travaillent durement la terre : retournement de la terre à la pelle, ensuite la parcelle sera recouverte de feuilles de cocotier et prête pour le repiquage, à l'aide d'un pieu, pour y mettre le jeune plant de taro. Le paillage ralentit la pousse des mauvaises herbes et garde l'humidité.
La balade se termine, nous sommes sur la route traversière et nous apercevons le village de Moerai sur la côte nord-ouest, il est plus de 17 heures.
À bientôt, troisième jour à Rurutu.
1 De Thérèse -
C'est merveilleux. cette île est vraiment "riche". C'est un monde à part et l'on sent bien ton émerveillement et ta curiosité...Que je partage! Merci!
2 De JO TOURTIT -
J'avais fini un long commentaire qui s'est "envolé" après une mauvaise manip ... grrr !
Je recommence mais la spontanéité sera moindre ...
Je disais donc ...
J'ai été impressionnée par =
- les formations de lapiaz qui doivent être coupantes comme une lame de rasoir (?)
- le trou du souffleur (fait-il du bruit quand l'eau jaillit ?)
- la forêt de pins dont les troncs sont joliment recouverts de lichen
- le champs d'ananas que j'aurais souhaité voir de plus près ...
- ta superbe photo de la baie d'avera à la mer d'argent
- Le rocher Oe’o et sa légende
- la culture du taro dont j'ignorais jusqu'à aujourd'hui l'existence (que n'avons-nous ici ces belles grandes feuilles de palmier pour pailler nos culture !!!).
Encore un reportage complet et fort intéressant qui m'a permis de voyager assise sur mon siège, ce dont je te remercie.
Gros bisous ma grande et à bientôt.
3 De laurence -
Un petit coucou,
Le trou du souffleur!! celui de Tahiti tu t'en souviens encore je pense!
Bonne journée.
Bises.
Lolo
4 De Miangaly -
Que de beauté à admirer en une promenade ! Ces pans de falaises extraordinaires ! J'ai beaucoup aimé la légende, le souffleur (il y en a pas mal le long de nos côtes aussi, le spectacle est toujours attrayant) , ces gros rochers posés dans le bord du lagon, le taro aussi, qui est comme nos "songes" et doit être la même chose, on en fait la même consommation... Enfin comme toujours un beau reportage où l'on se plonge avec délectation, quand bien même il a parfois des airs familiers !
Je t'embrasse Marie-France