Rurutu : sud de l'île, Naairoa, le makatea; Narui, trou du souffleur; Avera, les tarodières ...


Nous sommes toujours au deuxième jour de lnotre balade au sud de l'île de Rurutu. Et oui, il y a tellement à voir et à savoir sur cette île, qu'il serait dommage de ne pas vous en faire profiter. Le tri des photos est bien difficile, puis il me reste aussi à faire travailler ma mémoire ! Yves notre super guide, passionné de son île, connaît tout sur la flore, la faune, la géologie ... j'ai bien retenu mais ... parfois je dois faire un petit tour sur son site Le Manotel[, et je puise quelques renseignements oubliés.

Naairoa, petit district limité par la caldera de son volcan et le Makatea de Paparai.

Rurutu : le makatea

Makatea : formation corallienne d'une île surélevée suite à des mouvements tectoniques. Les makatea sont souvent formés de falaises abruptes percées de grottes.

Tout au sud de l'île, regardez sur la carte, Naairoa est en prolongement du Makatea de Paparai, jusqu'à la pointe Matonaa.

carte de Rurutu

Pour arriver au pied du Makatea, nous empruntons un petit chemin sans issu, qui nous mène à l‛extrémité du district et au début du Makatea de Paparai, cette falaise verticale qui limite de façon hermétique le district de Paparai, lui interdisant tout contact avec l‛océan. La piste, dans sa première partie, longe les contreforts de ce Makatea.(source Le Manotel)

Sur la droite, quelques pierres levées, vestige d‛un marae. Selon les Rurutu, il serait le plus ancien de l‛île, mais la tradition orale a conservée bien peu de choses sur ces pierres ⇓.

vestiges d'un marae

Entre la falaise et l'océan, une petite plaine côtière entretenue par quelques vaches et cochons. ⇓

petite plaine côtière ...

petite plaine côtière ...

Pua'a (cochon)

Nous voici arrivés au bout de la piste, la falaise surplombe la plage et l'océan.

plage Naairoa

plage Naairoa

falaise du Makatea

falaise du Makatea

falaise du Makatea

Les laves du volcan de Naairoa ont recouvert les falaises calcaires, transformées en karst. La pluie et les embruns ont ensuite sculpté ces falaises.
Le lapiaz, est une formation géologique de surface dans les roches calcaires créée par le ruissellement des eaux de pluie qui dissolvent la roche. Ce type de sol, déchiqueté, aux aspérités coupantes lorsqu'il s'agit de calcaire dur, est sillonné de nombreuses rigoles, fissures et crevasses de taille variable, dont certaines peuvent atteindre plusieurs mètres. La roche est également souvent perforée, donnant à voir en surface les mécanismes karstiques qui président ailleurs au creusement des grottes, avens et autres cavités naturelles. (source : Le Manotel )

lapiaz ...

Comme vous le voyez, la végétation arrive à pousser, comme ce pandanus. ⇓

Pandanus

Aigrette sacrée, grand échassier présentant trois types de plumages différents (blanc pur, gris sombre ou blanc moucheté (rare). Elle est présente et nicheuse dans tous les archipels de la Polynésie française.

Aigrette sacrée

Pas du tout impressionnée par les vagues !

Aigrette sacrée

Naairoa ⟹ Narui, toujours au sud de Rurutu, les calanques de sable blanc, trou du souffleur, je vous laisse admirer ...

plage

plage

blocs de lave

Repos de quelques instants pour Gérard et Yves ...

repos ...

plage

Grande plage de Narui ⇓

grande plage de Narui

Le trou du souffleur, plage de Narui. Le niveau de l'océan, bien plus haut ce jour là, nous n'avons pas vu l'eau jaillir.⇓

trou du souffleur

Dans la descente, filtre et bassin de décantation de la station qui dessert l‛eau aux districts de Narui et Naairoa. Tout en bas, sur la droite, une piste vers l‛océan. Elle mène à la grande plage de Narui, au lieu-dit Pupu‛i. La rivière a été détournée pour la réalisation de la piste. Bilan, la petite passe se referme. La passe c‛est l‛accès à l‛océan. Elle naît de la rivière qui éverse son eau douce et plus fraîche, ralentissant les formations coralliennes. Mais bien souvent, pour les besoins de la tarodière qui consomme beaucoup d‛eau ou comme ici pour le tracé d‛une piste, on limite le débit et le corail reprend ses droits obligeant l‛homme à dynamiter les passes navigables tous les dix ou quinze ans. La passe de Pupu‛i disparaît lentement sous les formations coralliennes créant des poches d‛air qui se remplissent d‛eau au gré des houles. Eau qui jaillit sous forme de geysers en fonction du niveau de l‛océan et de la force de la houle. (source Le manotel, Narui)

Voici une photo du trou du souffleur prise lors de notre premier séjour à Rurutu, en mai 2005 ⇓

trou du souffleur

Nous quittons la plage de narui par une petite piste.⇓

petite piste

De Narui à Avera par la piste.

Orchidée palmier

L'orchidée palmier, Spathoglottis pacifica, fleur de basse et moyenne altitude.

Orchidée palmier

pins des Caraïbes

Forêt de pins des Caraïbes, tous sont recouverts de lichens. Les spécialistes considèrent aujourd'hui ces végétaux comme d'intéressants indicateurs de pollution. Le lichen ne parasite pas les arbres sur lesquels il se développe.

pins des Caraïbes

changement de district

Changement de district, nous laissons derrière nous Narui et entrons dans le district d'Avera par la piste. (regardez la carte)

Plantation d'ananas et orangers.⇓

plantation d'ananas et orangers

Plantation de taro et bananiers.⇓

taro, bananiers

Rurutu : baie d'Avera

La baie d'Avera, le ciel est très sombre, il n'est pas loin de 17 heures.

Rurutu : baie d'Avera

Le rocher Oe’o.⇓

Avera : rocher O'eo

A Rurutu, la tradition orale est resté très vivante et nombreuses sont les légendes qu’on y raconte encore, même si la télévision remplace lentement, comme ailleurs, les longues soirées de tressage.
À l’extrémité sud du village, une énorme rocher est planté là, isolé en bord de mer. On raconte qu’il y a fort longtemps, le roi de Rimatara était jaloux des hautes falaises de Rurutu, son île culminant à moins de 90 mètres d’altitude. Il invoquera les dieux qui lui donneront une nuit pour venir s’approprier d’une falaise de l’île avec ses guerriers. Enfin il aura son observatoire. Ils débarquent dans la baie d’Avera, coupent un morceau de falaise et le traîne jusqu’à la plage pour l’embarquer sur leurs pirogues. Mais une femme d’Avera, une guerrière, est réveillée par le bruit du rocher que l’on traîne. Seule contre tous, elle imite le chant du coq, pour faire croire au lever du soleil. Fuyant l’île, les Rimatara laissent leur pan de falaise sur la plage. Le rocher Oe’o est encore en place aujourd’hui.

Et certains de conclurent : c’est depuis ce jour que les coqs, trompés sur l’heure, chantent à toutes heures. (source : Le manotel, Avera).

Avera, les tarodières.

culture du taro

Jeunes plants de taro pour le repiquage. ⇓

plants de taro

tarodière

La culture du taro, base de l'alimentation sur Rurutu : frites, légume, gâteau, poe, glace et oui !! et très bon. Tout est utilisé dans le taro, le tubercule se cuisine comme la pomme de terre et les jeunes feuilles du taro appelées fafa accompagnent de nombreux plats.
Les hommes travaillent durement la terre : retournement de la terre à la pelle, ensuite la parcelle sera recouverte de feuilles de cocotier et prête pour le repiquage, à l'aide d'un pieu, pour y mettre le jeune plant de taro. Le paillage ralentit la pousse des mauvaises herbes et garde l'humidité.

tarodière

tarodière

tarodière

La balade se termine, nous sommes sur la route traversière et nous apercevons le village de Moerai sur la côte nord-ouest, il est plus de 17 heures.

vue sur Moerai


À bientôt, troisième jour à Rurutu.


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